poematique expiraTOIre
puisque tu l'as écrit, alors je rassemble dans mes mains le tas de pives tombées. je m'en fous. je me dis que je m'en fous. je me le répète, ça aide. cette secousse d'épaules pour en finir avec les gouttes. le corps est un pépin " trempe" , avec ce ciel...
le poète et sa compagne; l'image même de la poésie bouche à bouche mets la tienne sur ma langue laisse- moi la saveur salive intense dont je guéris les sens et les brûlures ouvre-moi dépose- moi ton rêve à l'anse des joues tes mots encore en graines les...
le ciel ponte des coeurs de sansonnets dans les dolmens du matin toutes ces HLM en bandaison invasive en numismate incivile je gouverne mon pécule de rêveries quelques rayons activent la pyrolyse des décrets du sarcophage un morceau de fado écale les...
sais-tu, parfois le jardin se métamorphose en biotope aquatique. aujourd'hui la seule image qui me vienne pour t'exprimer ma fragile et si provisoire acceptation de l'impermanence, c'est celle de la pluie. une chute au sol avant un ascenseur à nuées....
simplicité de J-L Dabadie Feutre glisse. Le papier griffé dans tous les sens et cette légèreté d’une fin d’encre qui n’entre pas dans le grain. La peau s’en tire à moindre frai- pas de ponte indue dans les circonstances troubles-. La main essaie de rattraper...
Sommières gare hôtel sièges velours. rouge vieux. combien de culs pour lisser ces adieux ticket chic? cafét' buffet maintenant. le désespérément désert des gares abandonnées. je m'y installe. c'est un hôtel- je n'oserai pas hôtel de passe- c'est pas le...
3- Oui, la poésie a un visage ! Oui. C’est lui qui cherche à émerger à partir d’un impact, d’un point d’ébranlement, d’un éboulement intérieur après brèche. D’un coup de scie. D’un coup d’air. La poésie ne concerne pas d’abord ou seulement l’intellect...
Le bus. Elle le prend toujours en avance. Pour faire une partie du chemin à pied. Le boulevard, le seul boulevard. Etre parmi les gens, regarder les vitrines, rêver encore un peu, tenter de faire autre chose le temps d’un court trajet, qui pourrait tout...
aube rapace. ça commence par un cri qui meurt, paradoxe à la lueur - je me lève-. un miroir rond reprend pour moi le bruit de la lumière qui survient juste là, sur le toit cloqué du bâtiment, angle vif hurlant la peine volatile. lentement la bête agonise,...
après le chiqué famille départ-départ, le cliché famille retour-départ ici gare de Lyon, quelque part le clodo d'Amina Saïd est là. j'ai lu dernièrement son texte plusieurs fois. je viens d'en croiser un avec des yeux. regard gris et profond comme une...
j'ai mis mon havane de fumée auréole hâve pour le voyage mes menottes en peau de caille sur la valise fossile pris mon parapluie pour faire des longueurs dans le brumisateur céleste il va pleuvoir des clous de nuages à l'imposte des vacances je ferai...
ce qu' ILS en disent La peinture est une poésie qui se voit au lieu de se sentir et la poésie est une peinture qui se sent au lieu de se voir . Leonardo da Vinci Un amour naissant inonde le monde de poésie , un amour qui dure irrigue de poésie la vie...
saisissante voix!! et que dire du reste I like it je suis la mémère à son petit cafard. l'ordinaire qui aboie pour sortir. quelque arbre à visiter sans faute après la cage. je finalise l'équipée. ma laisse mon petit gant de plastique et le chapeau- pas...
le temps ne passe pas, comme une grosse morce coincée dans la gorge. il érafle le pharynx amoureux avec ses angles épineux. je déglutis. de l'eau! du poème! à golées incessantes, entre souffle et noyade. avaler quelque chose de doux qui emporte ce pommier...
Fratres version beat'.. le voisin en connaît un bout sur les choses. il parle il converse. est-ce ainsi que l'on dit pour ce long monologue qui déverse son fleuve tranquille? il trouve que le temps passe plus vite en ma compagnie- sa propre compagnie...
ça commence toujours au rouge. le feu t'arrête et stoppe ton élan. tu n'oses plus, la patte en l'air, héron de la marche. au rouge, tu dois, il faut. accepter et attendre. à l'intérieur aussi le feu qui te brûle dévore le temps. tu sens comme un trou...
midi rue mogador. galeries lafayette ...mince je déteste ce temple qui sent le parfum, mélanges aseptisés les odeurs de fric de poudre de chiffons de lessive et des trainées barbares par-ci par-là et là-dedans tu te sens comme un étronlibre...enfin ne...
ô vieil homme inerte ta mort est une pierre accrochée à ma main dans la pesée des liasses ton poids d'ans et de sagesse vaut son fusil de larmes le vent fait tourner la noria des gâchettes il ratisse entre tes os sa munition de colère mais la Meule Mirobolante...
la prime dans le gazonmousse "..on se parle d'une rive à l'autre, on échange ses impressions de route. toujours on chemine alors forcément un jour ou l'autre on échange ses impressions du réel un peu comme des gamins s'échangent les couleurs de leur boîte....
encore je suis allée dans mes archives d'ardoise avec mon épuisette et mes souvenirs à la laisse je t'en souffre encore tous ces ictus à la canne à pêche dans la lande ces coeurs brisés à la sortie du moule en direct sans étape vers l'absence je suis...
ai dormi parmi des chevaux, des plaines de galop et un bruit intérieur de coeurs multipliés. tambours et cornemuses à la ligne de front. j'ai eu ma nuit guerrière toute abordée d'images et de clous dans le mur. autant de couloirs sans fin dans lesquels...
un endroit idéal pour passer d'une époque à une autre : le resto brocante où je me suis laissée nourrir ce midi avec les mêmes mots et cette identique préoccupation de "postérité" où je songe me réincarner en méduse ou sumo, où je conduirais mes roulottes...
combien de mots tous si tristes gercés minons de vieilles laines sous le lit de l'amour le mal que cela prend de vider la chambre du mort oh non! ce ne sont pas des images mais le résidu vrai des existences stalactites écloses comme des cotons dans le...
la nuit vient de finir au siphon, je l'ai vue tournoyer comme un doigt dans l'eau, dans le sens du temps. une lune de chrome, visière passoire, brillante, électrique, minuscule lampadaire sur les chutes de mon bain la nuit silencieuse qui s'en va avec...
faible intensité, mon cardiogramme travaille tout doux, au rythme cinématographique de Korzienovski. je reviens lentement d'outre monde, là où pousse l'envers du décor. je reviens épuisée de ce qu'il a fallu user d'amour au compte heures pour un petit...