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poematique expiraTOIre

la différence dérisoire

en effet, les leçons de l'invisible sont radicales. lentement le poème se dissout dans les prestations de l'encre. je sens à bouche cousue que se collent les ailes des insectes, chaque silence referme mes élans comme il claque les mouches sur la vitre.

épaules lourdes, plus et tant avec le bât solitaire qu'on me fiche pour ma différence. ils disent que c'est pour mon mérite, comme on électrifie les pensées parasites. je n'ai pas la force d'émerger du bitume. c'est toute la filasse sous-jacente qui est mon pays, les vrais motifs dont le connais les images et ce que je vois étreint à la gorge des ramées de pouls.

je me méfie comme il se doit de ces indicateurs de lumière, néons publicitaires clignotant à la ventilation du beau et des modèles prêts à porter de vivre. je ne suis ni des folies d'asile, des terrains dépressionnaires cartographiés médecine, ni des extases existentielles des gourous de l'orgueil.

l'entre est la seule maille qui me couvre, le reste est nu. critique, souverain mépris déguisé, jugement bétonné solide, le diable a fendu ma terre. il a créé l'île sans salut, qu'un peu de ciel où accrocher ma corde. l'humain s'y pend, l'âme la grimpe. vous en savez assez pour comprendre mais gardez la position et la lance.  aucune ouverture.

on ne perce pas l'eau ni le pur et lentement le poème se dissout.bonnard nu jaune

 

Bonnard . Nu jaune

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