poematique expiraTOIre
toujours des mots, les mêmes, -comme de la fleur de sel-, qui remontent de chaque flot. des agrippements de territoire, mon intérieur jardiné.
toujours les mêmes trafics d'idées mauves, les mêmes bornes sismiques qui marquent mes frontières. ces écueils au carré.
revenants ou apparitions épidermiques.
les mots font des éruptions sur la peau. chacun son îlot de nerfs.
dire semble agiter un ensemble tissé, des trames d'orage, des lisières fiévreuses. je pustule à vif.
dans le creuset, c'est encore des espaces ravagés des ratures force. une terre lépreuse avec là et là maintenant des trouées blanches comme des lessives.
viendra un jour où on me définira des trois ou quatre mots, -ceux qui resteront stalagmites durs à l'érosion- parmi eux ce toi qui n'était qu'une concrétion de désir.