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je mets quand même dans le texte une pincée de fables, comme on se met sous le coude sa réserve de munitions. à quoi cela servirait-il que je dorme, que je contemple, que je m'assois en tailleur sur des coussins bien durs, s'il me faut filtrer le vrai du feu?

parfois,  je baise avec des génies de la lampe, des dresseurs de mamelles. tu me crois? ou tu m'éventes?

parfois,  le vin fort tache indélébile le drap de l'innocence. je saigne aux quatre coins. est-ce un jeu ou l'empire des marées de quadrature?

parfois,  je me lève hirsute, rongeuse de bile et de venin et j'exerce le pouvoir des étouffeurs de chandelle, première levée, première couchée. est-ce une idée ou l'ombre de mon pas?

parfois,  je revendique ta présence, au tocsin, le brame de solitude... "parlez-moi...!"  cela monte, à me déchirer le plexus. je repousse du cri l'horizon et le fond de l'univers. je le crois, j'en suis convaincue l'espace s'agrandit. mais tout le monde a reculé d'un pied,  c'est pour ça. je me crois plus puissante mais j'arase à la faucille le blé de ma nacelle.

je mets du rêve, du condiment sacré. c'est pour vivre. c'est pour écrire et que me passe le goût de terre qu'a mon palais.