poematique expiraTOIre
les femmes sont des désespoirs comme les autres suis-je ne suis- je pas sûr que je n'existe pas...ou alors une trace de mots comme en laisseraient les limaces peut-être un homme une guenon une fumeuse une rousse une sado-maso une vendeuse de jambon ou...
ces m ots jetés comme des dalles flaques dans un jardin d'images sinuant parmi des fleurs d'encrier de fontaines au sommet des volcans portés à même le dos, la peur ou l'envie par un croupier de hasard par-ci par-là des reposoirs des tuiles pour les oiseaux...
Fermer les yeux Quelqu’un est de passage un nomade en quête de chevaux le col penché sur des fougères et son doigt à l’étrenne du vent Oh oui ! Fermer mes yeux À l’abri des chœurs et des silences et attendre là Que cela s’en aille me quitte s’éloigne...
je rentre d'un concert Pärt et Rachmaninov...Magnificat et Vêpres dans une église froide et nue chaque note les yeux fermés prière percée lointaine au plafond tout au- dessus de moi des graphies "mangeuses de temps" des lettres venues d'ailleurs et quelques...
le "marchant" d'air a posé devant ma porte les pieds nus du voyage son silence parfait ouvre toutes les fenêtres et mes criques de peau entre sa bouche le fruit de la langue et le parfum du désir je ploie mon cou qu'il parcoure mon échine trembler un...
quand s'allonge à mes côtés ton âme d'exil palpable lueur d'entre feuilles étirant la nuit jusqu'à mes yeux je retiens dans mes doigts des mages des paraboles et les comptines de mes enfants perdus celui qui se lève la nuit et jette son rire au caniveau...
les poèmes ne cherchent rien à dire ils n'appartiennent à personne sortent comme des champignons sous la pluie et vivent vifs font leurs ronds de sorcière dansent peut-être impertinents sans tenir aucun coeur en conte les mots sont des oiseaux à l'affûtage...
je cherche dans ma chambre l'éclisse de ciel qui pose sur le sol une figure d'ange papillon de farine battant de l'aile les attelles du monde gainent mon coeur d'un tambour sourd et dans une fente celui du ressac sur une berge sombre j'improvise ma danse...
la salive roule entre les langues serpents débridant ou muselant les désirs se graver de sillons toutes pointes dehors musique de la gorge et du couteau le sang qui coule de ma veine cherche son frère partition du reflux et de l'unisson je suis entre...
j'ai arpenté pour toi un labyrinthe les jours de la lune qui croît et ceux de la lune mourante enroulé le chemin des pulsations ventre qui respire prend le large et s'essore j'ai ouvert mes mains sur l'arête des pierres comme ma jupe de danseuse et j'ai...
îles de rivière aux aguêts la liberté à cloche- pied les errances ressemblent à des feuilles en goguette glissant vers des penchants de fontaine je bois au goulot dans les yeux une poignée de sable îles broyées ban d'étranges piqûres à même la paupière...
un violon s'est couché sur mon coeur et je fuis comme un piano qui picore tout se joue dans les forêts des grands encriers trempent des plumes de corbeau des incantations de secrets de formules et toutes les guérisons perdus entre les ailes de cet oiseau...
se réjouir du silence profond est le silence se réjouir de la profondeur immense est la profondeur se réjouir de l'immense ouvert si ouvert est l'immense se réjouir de l'ouvert si bleu si rouge si jaune est l'ouvert se réjouir de ce bleu qui n'a fait...
j'ai mis au ciel tous mes baromètres lessive de pulsions qui battent vers toi le temps des gouttes est mon ami il teint ma flaque du manque et d'hirondelles j'ai mis à la nuit la porte qui doit s'ouvrir elle a ses battants son tocsin de chagrins et je...
vacarmes d'hiver l’ escalier qui claque des marches l’énormité du fleuve dans une simple goutte mon plexus à la tempe que tout le monde voit et personne n’entend la clef le verrou je n’aime plus plus le soleil sa trace dans un fond d’œil plus son drap...
le mal d'estampe quand le soir perd son carnet de bal qu'il faut jeter ses pas sur des patères jaunes bavant des ronds de jambe à des fils électriques le salon est clos comme un parc sans chevaux le sceau d'un rêve toute encre au tampon taguant mon front...
poudre pleur de la terre mouture de la forme pour l'informe fluide sang de ta race sang de la pierre poudre crayant calquant adhésion cloquée sur la peau des choses tout et rien poudre en volée sur l'invisible pour des empreintes et me donner visage mon...
les galaxies m'oublient je ne cherche plus il y a trop à trouver même la peur blanche dans le tamis des masques le lait des hommes éclabousse tant d’étoiles que d’une main j’essuie pour raccourcir le ciel la lune t’appartient elle s’est donnée à toi et...
ta main écope le temps et ventile mes cheveux jusqu'à des gris de sciure cahier volant divination de doigts pour disperser le sable elle arrange la frange de la pluie -je regarde toujours ailleurs q uand tu m'arranges- portail de ciel au fond d'un jardin...
tous ces sons barbares ces mots mâchouillés de gomme ces râles ces onomatopées de la tristesse ces cris de l'enfance ce bruitage ces non sens alignés et qui remontent dans ma gorge blues ces mots léchés sucés ces bonbons qui roulent et sautent entre tes...
ce grésillement de mouche bouche à murmure qui brûle la poussière de l'aile tout se consume les iris hydrophiles s'embuent chute de notes petit silence baillant le souffle mancie de poudre de riz de pigments jetés à la gueule du ciel tu parles l'intime...
vain tressage des cours invisibles le flux des eaux ne fuit que chevelures le monde n'existe plus derrière ses mains d'enfant et tellement de doigts pour mieux lui faire barreaux j'ai mis à mon oreille trois filins funambules la mélodie nouée dans la...
comment se portent tes griffures toutes celles qui me manquent pour être et pour écrire bleusaille rebroussée comme chat sous le vent je suis nue le nid d'où tu les as tirées lune à lune fusain du soir et des fragilités pour de meilleurs oiseaux mikado...
cette lune noire où se suspendent des rêves blancs les rares ailes qui y battent sont celles de l'arythmie cette peur qui frappe à ma porte quand le songe coule en feu et qu'il est temps de voler jusqu'à ce pouls croissant de gorge invisible dressé vêtu...
monde déplié sur la table du ciel chaque matin au déroulant des jours modules et respirables d'un geste et en silences ceux qui respirent larges au-dessus là-bas loin monde ouvert avec sa clef de douze qu'il soit au jus ou aux épices ouvert d'un drap...