sans doute

chagrin d'amitié...est-ce un nom pour un chagrin d'ailleurs... quand tout  fait de la douleur sans bordures, de la douleur qui freine sec à la descente. bombe à défragmentation partout sous la peau. Shrapnel sur l'intime, son secret moléculaire...

c'est à feu, atomes explosés, une inondation de brûlure, une  attaque de mildiou, les ravageurs en conquête de territoire. l'essence  de l'être,  bouffé rongé.  ce n'est plus une place parmi deux qui s'éteint, c'est la place par  tout. amour pur liquidé...  déjà que l'amour sale ne tient jamais l'existence, alors quoi...?

chagrin d'amitié proliférant, points d'ancrage rabattus, le corps se défait autant que les idées. c'est la peau qui suinte qui trinque. pas plus étonnant que ça, il y a cinq sens dans l'amitié autant que dans la vraie vie..

et puis pour tenter de se remettre, entendre monter- comme  un hurlement de mer dans son cerveau- qu'il n'a sûrement jamais été question d'aucune amitié...alors pourquoi donc tant peiner, tant souffrir.

comme si l'imagination avait su créer une fausse vérité plus vivante que l'était l'ami que l'on pleure...

je suis une gamine qui s'invente des présences secrètes .... on ne se relève jamais de son enfance. tant de mensonge en moi et tant d'histoires..