poematique expiraTOIre
parfois comme un songe la chute lointaine qui palpite je viens jusqu'à ton épaule sourdre mon encre sur ton pied nu parfois comme un songe j'ouvre ma veste femelle de moires et de soie pour vêtir ta peau d'homme qui se livre nu parfois comme un songe...
je suis labyrinthe roulé dans votre labyrinthe mystère à la poursuite d'un mystère votre buis longe mes énigmes mon bouquet votre flèche sanguine le minotaure l'air de sa course le talc de la nuit l'encre du matin le monde seul des oiseaux nous envisage...
je n'ai pas toutes les pages celles qui forment ton cahier ce bouquet de phalanges à épeler d'images dans ton nid de papier ma joie n'est qu'un bouleau qui pleure aux portiques des églises ses fleurs grappillantes comme des boucles à mes oreilles là où...
quand j'étais arbre sirotant des rivières saule hérissé d'osiers verruqueuse torturée agrippant entre mes racines le fil fuyant de l'eau ma crète punk et jaune en bouclier de lances je n'aimais aucun oiseau le nuage et tout ce léger qui bourdonnait dans...
n'être rien est un privilège la liberté la terre ne me doit aucune cendre et mon pas peut se faire léger personne ne m'attend et je ne plie sous aucun son seule la forêt et ses marges sauvages la poursuite sans but d'aimer en vain mains offertes rive...
nous devions vivre ensemble on l'avait projeté glisser comme de vieux fous au parc des attractions rire aux amours posthumes au nez des chiens sniffeurs de corbillards tu voulais trembler dans ma main m'épouser de violette à chaque printemps nouveau redorer...
que tout se ressemble se -face- miroir toi lui et l'autre pareils pareilles manières pareilles idées chemins ornières rites canaux paroles formules que rien ne lève autre figure que tout se fonde s'unifie se délie sans autres approches femme soumise enfant...
la peur fait des oiseaux des pisteurs de bitume leur trace de ciel cette bande des arrêts d'urgence une volée de punaises fichées sur le jour petites seringues pour choses d'importance des vibrisses de lumière agitent mes images écailles d' iris becquetant...
tu sens la paille mon amour le retour de fumée quand la porte s'en tape cette sueur d'ange revenu de tous les bleus tu sens le désarroi celui que je tiens au cartable de mon bras impalpable soupir des points de suspension l'air de rien la femme l'envie...
réduction des silences doucement brassés doucement embrassés jusqu'à ce résidu de poudres laissées sur le départ décoction matinale d'un temps gris en sable borgne scellant les cils sur la voix boulochée de mes craintes un chat siphonne la salive et un...
je vous choisirai d'entre toutes mes ombres hampe de feu sur mes heures couchantes votre pluie fertile pour ma bouche votre bras pour le lierre et le cou pour la peine qu'y laissent les saillies j'arquerai mes épaules au souffle de vos lèvres quand les...
passer passer sa main dessus dessous l'escalier qui fuit, glisser autour des colonnades et puis respirer cette poussière de craie de l'usage du temps provenir, lourde et lourde encore, des oubliettes ou de la chambre aiguë des blessures élever sa tête...
miroir supposé de mon âme vous n'êtes qu'un étrange sursis laissé dans mes parages j'identifie vos fourberies quand je crois votre regard je devine ce qui dupe mon coin d'oeil dans l'angle mort de la farce miroir supposé de mon être filasse de verre ramenant...
le temps saigne à blanc les cheveux et les joues saigne de la mémoire semée en trous sans doute saigne de la parole et du crime de l'encre de la pureté des frères ou de cette couleur bleue de toutes les peaux de nuit il saigne du silence pansé à petits...
la brassée si belle des jambes fagots espiègles noués entre deux je reconnais la mer à ses anses ses criques qui montent et ses ciels qui descendent la mer et l'océan quand j'en viens à l'abondance chaque pas hors de solitude recoud la corde et tresse...
j'ai une fermeture Eclair au milieu du coeur une enclipure de mots zippant le futur désapant le passé une épaule après l'autre dans le tangage blues l'anche de l'âme au vibrato d'une voix de loin qui me décourbe ces mailles de ferraille serrent les coudes...
soif du tonnerre du monde colossale à boire des robinets et des barriques de vent de ventre et de derrière la langue là où quelques mots se frittent encore sur la glotte à téter les fontaines et le doigt de la lune une sans fond une des lies de la nuit...
Caïn dans son trou réinvente la passoire s’échapper par le vide serait si tentant glisser comme une traîne d’arbre insaisissable rampant des surfaces se dissoudre en potion dans l’eau des remèdes tenter l’ascèse d’un jeûne sans retour pour une ligne verticale...
un oiseau pince l'aurore hypothèse de poète destiné à l'azur chapeau à plumes sur un pot d'encre - suis-je son unique écritoire sur l'étoffe de silence ma voix déroule le sien tapis rouge de convenance je poste mon étoile à bout de lèvres salive brillante...
je suis une outre aux multiples crécelles l'écu tourne dans la vasque du joueur un chant frotte et roule vers sa chute mais se plissent les pétales des yeux dans sa bogue le verre d'une bille de rechange jusqu'où pétanquer coup de sac les agates explosent...
Passage obligé une courbe d’os entre deux yeux pendus je respire Le temps fume Il a un air de bleusaille entre deux guerres Et puis cette lèvre très charnue forant le puits du monde la mise en bouche un visage tant et plus l'imperceptible porte cochère...
prendre sa chenille à son cou galopade dans l'infime flexions à la chaîne tambourin à la clé ramener ce qui traîne à la tête de chapitre pour revenir sous soi la mise en gage du soupir de l'étole du matin rose mauve et tulipes dans la neige rapporte son...
les bergers du vent campent sur l'horizon haut ils mettent les collines à sécher étoffes drapant ma terre jusqu'à la tienne eaux immenses ouvertes sur des radeaux de livres l'éolienne de leurs bras chavire les gazons de l'aurore il faut voler remonter...
je monte aux agrès des blessures taillades au ventre comme branches au nid ronces cousues entre ou dedans qui me poussent bordel de veinules et baudruche de sang et crèvent le linceul de l'amour en l'air je m'envoie la danse des gens qui façonnent les...
voici des arcs-en-ciel blancs livides qui tombent sur le sol ou montent peut-être une taloche sur le ciel l'énorme trace du vaporeux en colère qui poursuivrait un grain de soleil rappel à l'ordre des nécessités étaler son âme à l'assaut des frontières...
