poematique expiraTOIre
bruit métallique de vent dans les dernières feuilles sèches du bouleau. on dirait un doigt dans un bol de petits clous. un bruit qui revient par instants réguliers, ponctué de punaises d'oiseaux. la fenêtre ouverte, je tente de mieux cerner ces incidences...
Lire la suitene pas s'éteindre mais surveiller la lumière, la brindille de soleil qui longe la main. garder l'âme ouverte et ses cils de désir. je te vois, dans l'ambre sépia de ma couche, vaisseau embarqué dans les fuseaux horaires. je vois ton souffle qui échoue...
Lire la suitephoto journal sudouest l'arrachement, l'exil. la planète tourne et le monde qui vit dessus glisse comme une masse compacte. je sens sous ce liquide, dessus la fine couche arable, des foules en voyage, en ballottements, comme peut-être ces buissons roulant...
Lire la suiteassurer l'intense. obsession ciblée. évitements de demi-teintes. pas d'espaces, pas d'interstices. pendant quelque temps. rassembler en rafales tous les mots que je voudrais dire et les retenir. garder la bouche close. attendre le rempli, le surplein....
Lire la suiteparfois la vie me rentre dedans. elle m'envahit, elle fait des intrusions si violentes, des secousses électriques qui me projettent hors de moi. comme un boutoir d'événements qui me font déborder, me repoussent hors du vase. des incidents, parfois presque...
Lire la suitecette ligne plus lumineuse, l'aura des maisons et du clocheton. est-ce un effet de pupilles ou vais-je croire à la réverbération de l'âme des choses? je voudrais pouvoir me retirer au fond de mon crâne, dans le flou inévitable de mon esprit et de ce recul...
Lire la suitelettre au poète qui n'aime pas les lettres. je ne vous écris pas. je sais bien que vous n'aimez pas les lettres, pas les mots, peut-être seulement les miens d'ailleurs. non, je monologue. je fais semblant qu'il y aurait une autre nature, un autre goût,...
Lire la suitelégers bruits dans la maison, farfadets de bouillons ou de baignoire. cet air que prend parfois la vie pour me rappeler à elle! il suffit. je lui règle ses comptes et entreprends vite fait de serrer les boulons et de baisser le feu. détournements de projets...
Lire la suiteparlez-moi de la chair de l'ossature de cette peau tout autour nerveuse, vive, comme une fourrure sur le désir. parlez-moi de souffle de votre bouche contre la mienne dedans de ces mots qui vont tordre ma langue venin vanille. du bras entre mes jambes...
Lire la suitequelque chose à ne pas oublier de moi: frissonne beaucoup avec avant et pendant. ce froid qu'il fait si souvent dans la bouche comme un glaçon qui tombe. les mots durs, craquant à sauter sur l'émail. tremble de froid. de peur aussi. frissonne d'une façon...
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