poematique expiraTOIre
mis du rouge sur les ongles, piments de doigts je m'en sers pour décortiquer la solitude et faire saigner le temps libre rouge avec des ratés sur l'aiguille des minutes, des bavures, de ces hoquets qui laissent des chiures de mouches aux vitres manucure...
Lire la suitesur ton corps j'aborde le versant numismate des déroutes le paysage grand de ton dos replié comme on descend l'étoile d'un beau voyage au fourreau du ventre où se serrent nos mots et les fous qui leur ont mis des ailes tu berces longuement de tes nuits...
Lire la suiteune fourche de vent, la moisson secoue ses poussières. je respire le tanin du soleil sous ma fenêtre. le sol fait un saut de l'ange et retombe gracieux comme tu le sais il peut neiger de la lumière. à chaque fois que quelque chose se disperse, tu me reviens...
Lire la suitevide. je me regarde. il y a un trou là au centre j'ai décalotté la cervelle. elle fait comme un chapeau de sable sur lequel est fiché un drapeau. mer non praticable. baignade interdite. j'ai décapsulé la conserve, éparpillé le maïs en graines. vide. je...
Lire la suitema demeure a une ombre juste au milieu, un corridor noir où savatent les anciennes souffrances, les vieux cancers menés en solitaire, avec des potions d'amertume à prendre matin et soir et des baromètres fiévreux. dans ces murs, des cris, des pleurs chuchotent,...
Lire la suitec'est l'heure. l'heure approche déjà la terre a tourné elle voûte le dos incurve mon regard. l'ombre va grandir. petit point fermé qui va s'ouvrir. apparition programmée, apparition marquée. là déjà c'est l'heure. ça monte et croît, une silhouette, le...
Lire la suiteje suis longue à me détacher. plongée dans l'eau froide, gelée. c'est proche et irréversible. après ce ne sera plus, comme j'ai déjà tué d'anciennes amours parmi mes autres et qu'il me faut remettre ça. je suis longue et je cherche à éviter l'instant,...
Lire la suiteremodelage. précieusement napper son argile. ventre cuisses et encore un petit bout d'âme. le choix du masque s'impose, terreux- les statues sont si belles puisqu'elles ne bougent pas. pétrifier le parcours, étaler sa face de grisant, de beaux couloirs...
Lire la suitejour pur sucre. je vais aux fleurs, butin rouge entre les épines et la mélasse des " raisinets". je rapplique dans la nomenclature des confitures avec un préfixe charnu. ma langue lobe les plaisirs, tous mes transitifs bagués. j'y vais à corps joie, cueillette...
Lire la suiteô mon transitaire infidèle, je tire aux forceps mes litanies hors du nuancier de l'aube. ce jour est mauve et puis jaune comme du poivre de muraille assaisonnant les parterres. j'attends le jingle en coup de fusil des bons départs. faudra courir dans...
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