poematique expiraTOIre
il pleut sous ma fenêtre. c'est un bouleau qui tombe. ses feuilles en ribambelles, des guirlandes de fête des guirlandes d'ordinaire, vert argent tombant du ciel. la Maison- Dieu est là-haut, quelque part dans la ligne de tir de sa cime. lui, trop près...
Lire la suiteest-ce en disant le matin qu'on lève des histoires? il fallait engrosser le monde d'amours imaginaires, remplir le ventre de l'éternel, avec des seringues neuves, des injections foetales. c'était le sens même de ma vie d'ouvrière. le grand économe du...
Lire la suitej'ouvre le cahier. ..."c'était roux," disait-il. avons-nous tous de ces liaisons secrètes avec le vent ? ces coups de gueule écornant nos chapitres la liberté la liberté! avons-nous tous en nous de ces rencontres allègres, où se dissolvent les images,...
Lire la suiteUn chenal, étroit, un port, le fond d’un escalier où s’entasseraient des humains, que sais-je... des têtes s’y baladent, flottille d’émotions. comme des nénuphars aux parfums divers, la peur, l’étonnement, la béatitude exquise de la mort en goguette....
Lire la suiteavec les ongles , je viens dans l'écheveau barbelé de ta poitrine. tu as le coeur si compressé d'épines. j'ai tout le temps qu'il faut pour te rendre libre, si tu ne bouges pas. laisse ma longue patience défaire tes ecchymoses, laisse-moi crocheter ces...
Lire la suiteest-ce que ce sont mes doigts, mes doigts qui décident de ma phrase? est-ce qu'ils traverseront le clavier en sautant, touche à touche, avec ce petit bout d'extase que ça va leur donner quand tout sera aligné. je ne regarde rien, l'écran invisible. je...
Lire la suitelavé la tête il y a deux jours mais j'ai de nouveau les idées pas propres, une teinture aux franges grises. passer mon crâne à l'eau chaude, faire mousser. frotter mais ne pas trop en faire. tous ces cheveux qui se font la malle tandis que je reste là...
Lire la suiteà mi-parcours, je rebrousse le désir. faut l'enrouler soigneusement, "l'enrouleau de chemin". que se tiennent bien jointes mes paroles et mes cris, les lèvres scellées dans le tube, le kelim de soie tissée, les lignes vagabondes, tout ce que voulait mon...
Lire la suiteElle était rose. Un zinnia pompon coupé court pour tenir bien droit dans une fiole. On y avait pour moi noué une plume avec une ficelle assortie. Ensemble gracieux et léger sur mon bureau... mais le temps modifie nos garde-robes. C’est en déshabillé mauve...
Lire la suitealors, on fait quoi en septembre? on projette un peu plus son ombre sur les maisons et les routes. on sort ses fringues à rouflaquettes, tout le côtelé du corps à corps. on invente des pendules traîne-savates qui sauteront une heure dans le prochain virage....
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