tas

est-ce en disant le matin qu'on lève des histoires? il fallait engrosser le monde d'amours imaginaires, remplir le ventre de l'éternel, avec des seringues neuves, des injections foetales. c'était le sens même de ma vie d'ouvrière. le grand économe du vent et de mes monastères voulait en découiller des saisons, en gicler des ronds de sorcières.

me suis agitée et m'agite encore. pour ces traces phéro-moniales, des incendies funéraires allumés un à un pour me détruire. j'ai brûlé et brûle encore, le grand Manitou n'a pas encore chaud. il cherche son feu dans les Marlboro de sa nuit, un anneau galactique picorant à peine le cuir de son sexe.  je parcours à vitesse solaire les quatre coins de la fourmilière. quelque part dans le tas. éborgnée, ventricules à terre,  je m'agite , je brûle encore.

des histoires, le jour, l'aube de moins en moins précoce