poematique expiraTOIre
être de quelque part ne s'improvise pas vraiment... on n'est peut-être pas tous de ce coin de terre, celui-ci ou le tien peut-être sommes-nous de grands navigateurs, des îliens de l'âme. peut-être sommes-nous d'un très petit coin de jardin, d'une église,...
aucun mot n'est selon moi à sens unique. je charge chaque vocable d'une tension qu'il n'a probablement pas pour d'autres- métaphores de tant de choses, de tant de situations de sensations aussi...un jardin n'est pas un simple potager, un ciel une couverture...
il n'y a pas si longtemps, quelques ans quelques mois, un jour ou deux...j'étais encore je crois. j'avais ce quelque chose qui faisait que ça valait le coup, l'envie d'essayer, d'entendre ou de faire. j'étais peut-être quelqu'un j'avais le goût du neuf,...
baignoire lumière douce, le ciel tombe en miettes sur le bord de la fenêtre. je trempe. détacher le jour ficelé à ma fatigue. l'eau est chaude et mousse, ce parfum d'huiles et de vanille. calme goélette, je m'oublie lentement. et puis bien sûr sortir,...
t'es vieux, ça se voit, tu ressembles à un ciel d'hiver quand il va vers la boue. je t'aime t'es gris tout défait tu ne prends plus la peine de rassembler tes traits, tu les secoues au premier courant d'air. je t'aime t'es morne, enfermé non livrable...
on peut aussi crever de marcher! je mets un point d'honneur à faire des jointures. je marche ET je crève. c'est ce mouvement, impitoyable, qui me conduit là où je ne veux pas aller... j'aimerais bien m'arrêter, m'asseoir, trouver un banc facile avec vue...
prendre les données et les reporter dans la colonne des recettes. basculer le contentieux dans le résolu. équilibrer le trou.. il y a tout un vocabulaire de la finance. l'étudier de près s'avère l'occasion de revisiter aussi le juste rapport que l'on...
concerto violoncelle. je cours après chaque note je tente de rattraper l'évanescence, le ciel mité des partitions. tire d'ailes transparentes, envols et poussières. chaque frottement déplie le ciel. c'est le bonheur qui prend forme inhumaine, comme si...
petite araignée de sol qui revient ainsi chaque matin, traversant le parquet pour un tissage d'elle seule connu. pattes fébriles moulinant l'air au ras du sol, elle passe systématiquement sous mon siège, comme tentée par un vertige de mort, une provocation...
les couvertures parlent un jargon d'anges au labeur ils relisent en choeur les modes, les couleurs et les chants des oiseaux ça fait des pierres au nid, des concrétions de bois doux enlacés de poussières pour y déposer des oeufs fragiles d'amour sans...
à ma fenêtre perchée le brasero de lune en guise de chapeau et de coeur brillantine un échassier dépolit l'étendue des gouilles à la percette indélébile il troue le coeur fraise du matin belle endurance d'un mâchouillis de cisailles place Strapontin je...
chez CHRISTINE JEANNEY ancien avatar Twitter faire de la pub pour un site qui reste sans fin fermé pour moi. étrange! voire bizarre la roue tourne inlassablement à vide. elle ne me ramène que le ban blanc des poissons solubles..;-) mais comme j'aimais...
même dans l'ignorance des sens, quand les mots me sonnent, knock-out intermittents, viennent vers moi les identiques histoires, les images copeaux des basses terres, des fonds naturels de la mort et de la vie. transferts-limites, secousses d'arcanes électriques,...
il y a toujours de ces jours où, en plein hiver, on sort le printemps pour voir de quoi il aura l'air. alors le ciel est bleu, une lumière pure et neuve...on se sent du parti de la vie, propagande réussie. on vote pour, on est d'accord. la verdure, les...
l'important c'est de sentir que ça bouge, que le corps ne reste pas à l'arrêt que la route se déplace, qu'elle roule sous moi. n'importe quel mouvement mais un déplacement, une déviation. l'ordinaire ne peut pas cimenter ainsi les semelles. avancer ou...
Tomber. Raidir en un instant, la mort doit ressembler à ça. S’étaler dans son chemin. Et comme dans la fraction des secondes entrer dans les pierres. Peut-être. Ensuite sans plus jamais bouger regarder le ciel se faire, se défaire. Se remplir de ces nuées...
avec les ongles , je viens dans l'écheveau barbelé de ta poitrine. tu as le coeur si compressé d'épines. j'ai tout le temps qu'il faut pour te rendre libre, si tu ne bouges pas. laisse ma longue patience défaire tes ecchymoses, laisse-moi crocheter ces...
jour pur sucre. je vais aux fleurs, butin rouge entre les épines et la mélasse des " raisinets". je rapplique dans la nomenclature des confitures avec un préfixe charnu. ma langue lobe les plaisirs, tous mes transitifs bagués. j'y vais à corps joie, cueillette...
tourner, puis retourner encore les pages sous l'ongle, à toute bise. se rafraîchir avec cet éventail qui déroule l'histoire. vite, vite... qu'on en finisse. reprendre ensuite à la couverture. observer, glisser, palper ce bizarre jet de salissures, ces...
la route. toujours la route, quelque forme qu’elle prenne. bien au-delà de la simple avancée, du progrès. La route qui engage : une fois dessus, on a des choses à y faire. On doit la suivre, se laisser aller. Parfois je la fais pour de vrai. Je teste...
Texte sans parole, épiderme qui suinte, parchemin qui suppure. La peau exhale ses mutismes, ses dires profonds, une sorte de relent, un parfum, un reste d’air revenu des cuissons. Cela fait des bulles, autant de libres vaisseaux qui remontent vers la...
démone des équilibres, avec ce juste fil tendu pour ma danse et mes entrechats de déprime. ce jour, c'est décidé je reste en l'air, mes canicules au vent. il fera un vol, une légèreté avant les espaces pleine terre. il fera beau au centre des matières...
Mahler 10 ème symphonie aurez-vous encore pour moi des coquelicots et ce bazar de poitrine quand ma voix aurez-vous encore pour moi des ficelles et des boutons à poches quand ma route aurez-vous encore des vanilles et des bitumes du lierre froissé et...
seedorf ce matin après un oeil de bière dans le verre de la lune le khôl café du jour dans la porcelaine rond de serviette noir que je serre entre mes mains avant d'entamer l'ordinaire transfusions du sang d'encre dans mes veines former les paupières...
quand j'étais sur les bancs de l'école, apprenant l'histoire grecque et latine, je me souviens avoir eu le sentiment d'un grand mystère en prenant connaissance de cet étrange châtiment qu'était la damnatio memoriae, l'ostracisme des âmes. j'écoutais ces...