poematique expiraTOIre
blague à bague s trois mèches d'agate dans les cheveux d'airain quatre tresses d'airain dans un bandeau d'agate le poids d'antiques liens sur ma chiromancie à ces monts de Vénus, ces rondes-bosses de phalanges le baiser de l'ange à son cœur pris annelant...
je verse un petit tas de mots, une coulée d'intense. poésie à l'éponge. j'ai un lavis sous les paupières et les mains ivres. cela fait un rendu fragile, suspendu entre le ciel et l'eau dans lequel se paument des mouches ou des poussières. je verse j'arrose...
chambre Nord. le froid passe au travers. c'est la proue du sommeil et des cryogénies en petite tenue. je me glace lentement dans le sarcophage. je rejoins les mythes par le frigidaire, les fleuves en cubes sur lesquels se balancent les lampions du deuil....
Grande confusion générale. Par souci de franchise, -moi je dis tout ce que je pense et ce n’est pas la plus mince de mes vertus- il est fréquent qu’on s’autorise à mettre en place un saccage en règle. A partir d’un fait simple, banal et naturellement...
Alors que la bouche Absorbée de dires et de caresses Pressante jusqu’à l’averse Des eaux de mousson et des pulpes du cri Offerte, ample et noir berceau de poison Tressaille des séismes humains Alors que la bouche recouvre de mots, de blancheur et de chaux...
tempo balance. on sent bien que ça chavire. que ça va donner le tour et puis pouf! on est déjà la tête en bas. on vient de mettre ses sabots dans un pot de bleu, une cuite topaze et les cheveux épars sur un divan de gazon on joue aux petits nuages qui...
tour de Hal rentrer dans son oeuf, la peau calcaire où s'ébattent des plumes et des images. y rentrer en enroulant son corps comme un tourbillon se niche dans le siphon de l'évier. fermer les yeux et puis les mains jusqu'à éponger cette angoisse triste...
comment imaginer l'éternité quand on ne croit ni en Mahler ni en l'amour..quel artiste! alors aller à l'épuisette où`vont les mains amasser son arbre à baisers délicate opération des doigts et des caresses on ne prend pas ces fruits de l'ombre en gestes...
je me lève tu es y a-t-il d'autres motifs pour peindre l'éveil rétablir ces perspectives et l'équilibre tendre je penche vers -pour toi je trafique mes poids et mes mesures- l'amour non identifié des choses je me lève tu es y a-t-il d'autres goûts pour...
j'irai m'accroupir à ton ventre y ferai mon nid d'enfance la source de ma peau quand elle coule sa rondeur je glisserai dans tes vapeurs de nuit et tu tiendras mes mains comme des chaînes d'oiseau je m'enfoncerai entre tes bras d'émoi et me tiendrai ainsi...
entre ses mains le chant n'a qu'à bien se tenir il relève les filets du silence ses orgues barbares mitraillent à blanc les yeux noirs et les coeurs assortis toutes les femmes se cambrent sur le ventre de ses paumes au pétrin de la glaise du plâtre d'un...
c'est un temps de chats de miauleurs à la lune des possédés du désir huant l'avenue de la vie ça fricote sur la roue du hasard position danseuse pour grimper jusqu'au phare ça fait gémir la nuit et crisser des gonds interdits ça travaille bêtement son...
je compte mes veinules les bavures du sommeil Dieu scie des ronds dans l'air au cordeau des pieds qui marchent la plate-bande du jour étale son sable fraise et ses yeux de semoule il pleut un demain que mangent les moineaux l'eau picore cette saison de...
foulée foulée foulée...j'avance. je fixe la ligne blanche je survole l'état de la course. j'avance avec dans mon dos tous les numéros tous les concurrents, dossards disparus à l'horizon de mes baskets. je file je trace je nervure la route de mon sillon...
d ouble désunie ce vieux désir d'avenir tiré au boulet de prendre corps en soi de prendre corps en l'autre n'arrivera jamais c'est écrit depuis les dieux le cercle est ma calligraphie viscérale j'offre au vent tous mes trous de passoire mes filtres à...
La Suisse devrait être moins attractive pour les requérants d'asile. Au fil d'un débat très émotionnel, le National a considérablement durci mercredi la révision de la loi sur l'asile censée d'abord accélérer les procédures. La gauche a été défaite sur...
cette chanson accompagne chaque enterrement de Fribourgeois ..dans les "crouyos momins" (dans les moments crouilles-tristes et petits) écrite par l'Abbé J. Bovet. une des plus émouvantes prières jamais entendues chanter et en costumes traditionnels- le...
j'ai les yeux pleins des cheveux de bouleau la fenêtre en treille de ciel les centimes du vent qui défrisent la vue et le puzzle d'un gros temps qui bégaie j'écarte les dentelles lilas je tresse des brindilles à faire des chignons c'est un jour délicat...
selon le principe des Vases Communicants, un texte paraît chaque premier vendredi du mois sur la page d'un blog ami. cette expérience particulière et stimulante est placée sous la protection de Brigitte Célérier alias Brigetoun liste des vases communicants...
à la scie à onglet, je voudrais trancher. de quel angle est-ce que je m'exprime? suis-je une femme qui écrit ou un écrivain femme? vous ne sentez pas la nuance mais nuance il y a. en quoi donc cette écriture porterait-elle un genre? oui elle en a forcément...
on peut vivre encore -comme si je n'avais pas grandi vieilli ou bêtement marché- ces humiliations profondes d'autrefois où quand on offrait de l'amour, son amour, à quelqu'un on en devenait hautement risibles, moqués. une époque sans grâce sans poésie...
et un petit retour vers le passé... Tchô técol: salut toi Adieu, ça joue?: salut, tu vas bien? il fait une de ces cramines: il fait très froid t'es roillé ou quoi?: es-tu fou ou bien...? ça sent le chupion: ça sent le roussi ce soir je fais la bruingue:...
Je laisse tomber ce blog -momentanément peut-être- je n'en sais rien. ce que je sais c'est que je ne peux écrire sans source* vive et je crois que je roule à sec depuis quelque temps déjà. le jour la nuit l'ombre la lumière et cette aube qui faisait fusion...
Mon cœur est un territoire vert où l’infini lance des cailloux crops circles d’ondes solides un fluide de glèbe soulève ma peau tu viens de l’intérieur... avec une marée épaisse lourde sous laquelle poussent des tumultes ...et déformes mes jardins séismes...
Même personne pour personne Je suis un amour sur la Terre Un noyau d’amour inutileà aimer peut-être Mais vrai démiurge de vents Pour craquer les forêts Je fissure des écorces des carapaces de nuit Pour courser les tempêtes Je ne serai pas arbre pas racines...