poematique expiraTOIre
les couvertures parlent un jargon d'anges au labeur ils relisent en choeur les modes, les couleurs et les chants des oiseaux ça fait des pierres au nid, des concrétions de bois doux enlacés de poussières pour y déposer des oeufs fragiles d'amour sans...
Lire la suitebien souvent écrire se résume à essorer des pierres. je distille à l'eau de cailloux des alcools qui m'enivrent raide morte et me laissent comme une toupie avant la chute. alambics clandestins à tous les débours, j'active le brasier, choc d'étincelles....
Lire la suitem'allonger dans le bruit, le boucan du défilé. notes qui se défigurent lentement et se transforment en charabia de la musique. les gens s'agglutinent, effet de masse, de troupeaux. le monde cherche le monde, se flaire. me tiens sur le canapé avec délices....
Lire la suitela clef tourne. le mur, le désordre orange du hall d'entrée... mon corps dans le miroir. mes yeux croisent mes yeux. rencontre détonante. est-ce moi? est-ce une intruse inconnue qui sortirait d'un jour de travail caché, de l'autre côté...? je ne me dis...
Lire la suiteciel frileux. derrière un mur sans fin. les bouquets de pluie se dissolvent, je tente couchée de rattraper la vie. soleil noir de couverture, chaleur handicapée. je me serre contre moi-même. le chat pousse ma plume. il semble plus inquiet encore que moi...
Lire la suiteTirage poker. Le gobelet me crache : comourants. La mort maltraite donc ses héritiers et se presse de régler ses comptes ? Nous ne nous succèderons pas plus dans la vie que dans l’esprit voyageur. J’essayerais bien de tenir la main du hasard pour passer...
Lire la suiteje me pince. je crois que ça vient. je sens que je suis raide, que c'est tout sauf de la vie et qu'il y a du givre. sous les veines. je verglace en spontané, léger différé peut-être. le temps de sentir ces incarnations de gel irradier mes jambes, mon...
Lire la suitel'air, je le prends à la petite cuillère ou potion à avaler au chalumeau. dans le verre des milliers de bulles comme des montgolfières remontant de la soucoupe effervescente, pub novartis. le crâne pétille doucement dans le champagne de mes vieilles messes....
Lire la suitene peux écrire que des textes courts, beaucoup, trop, mais courts. pas le souffle, me sens comme un mal de poumons. et puis je ressasse, moteur qui tousse, comme il apprendrait à tourner rond avant de prendre une route. je rassemble des choses, j'accumule...
Lire la suiteencore un être son pas méthodique, ses phalanges au millimètre du vide noire, je suis noire, dit-il avec son aune de chapeau et sa pochette de sueurs il pose mon ombre sur la balance ce pesant de paupières cet autre côté de la tête regarde descendre l'écuelle...
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