poematique expiraTOIre
soumise à l'impératif besoin d'agir de saccager quelque chose. je me suis remise à la rénovation de ma maison et me voilà dans les bas-fonds à tirer le plâtre et la taloche et puis à peindre pour émerveiller un peu le sombre
c'est harassant de routine et de répétition, ce truc qui lime autant le corps que l'esprit
je choisis un bleu anglais ou breton ou d'un quelconque amour de ciel, un de ces bleus qui pavoisent au-dessus de la mer. pour embarquer sans doute entre les "mouchettes" de sapin suisse
et puis avec un entêtement de chaudron je décape des murs fleuris pour redéfinir un blanc de porcelaine. la mort peut-être et son linceul tout propre tout neuf .
j'écoute le gazon faire sirène chez le voisin
et le chenal d'un bas d'escalier vêtu de voiles oranges tremper ma plage d'un sel amer
ô mes mains qui ne serrent personne