poematique expiraTOIre
bonjour mon cadavre vivant, mon corpuscule griffonné de Verbe, mon atome d'humeurs et d'un mauve viscéral. ma boîte précieuse radeau d'éternel brassant à la louche la fonte des terres, mon voyage en l'espèce, ma résidence de ventre, le bruit tréfonds de coquillage quand il faut cingler sur le jour.
bonjour chair, passe clandestine où se faufile l'ombre contre l'écume des lumières, doublure de sang pour un souffle et un peu d'eau, mon tissu de soies conjonctives où suintent la mer et les naissances mortes.
bonjour, ma geôle, ma cale lourde, ma mise aux fers, le trou de ciel perdu, tout l'envers nu des choses
ma place mon étendue brève pavée d'aiguilles et de talons, le déambulatoire et la girouette, le pas de vis du séjour infini.
bonjour mon vivre encore