poematique expiraTOIre
ce sont des milliards de gens, sans importance. vers eux pas un pas ni un regard. aucun mot ne saurait éclore pour les faire vivre, morts déjà, bien avant, tout dilués, noyés dans le flot sans histoires. rien ne va naître ils alimentent l'humus, en friches de rien et d'aucun sens , d'aucune parole. et moi avec, poète médiocre, la traînée inutile. ni lueur ni beauté, ni son et pas de voix. c'est notre vie. je me tiens au silence comme à la corde pour me pendre, le filet grégaire où sont prises toutes les morues. fécondées de mort, engrossées de solitude, écaillées muselées. je n'y suis pour personne.