poematique expiraTOIre
je fais partie des amantes maigres qui jouissent par la faim
dans les esquilles d'os
des hanches
des bras
d'une peau collée à l'âme
le plaisir course le fil mince des oiseaux
il se fraye des trous entre derme et miracle
jusqu'aux cils de Bouddha
soulèvement tellurique pour ouvrir les grands canyons du ciel
chaque vertèbre résonne, bambou de pluie
je craque pour ta baise d'émissaire
jusqu'à l'atlas
jusqu'au crémol
maigre sèche terre qui avale sa faim en rongeant tous les doigts qui passent
j'ai pour ta touche des fourgaisons de secousses
mon corps qui veut la vie qui le déserte