poematique expiraTOIre
étendue, j'attends la carriole du sommeil. j'ai bien arrangé corps et bras, mis les socquettes sages et la jupe plissée bleu marine des filles bien comme il fut. je tiens de mes mains le bord des couvertures- pattes blanches - et à force immobile, je fixe le plafond . quelque chose me laisse à penser qu'il viendra de là. il tombe dit-on. j'élargis le trou noir et l'écran agité des moucherons de la neige. j'attends. percevoir cette rencontre, la reconnaître et me voir poser mon pied dans le miroir. j'imagine je compose je scénarise le moment. une porte s'ouvre un trou s'élargit une maille coule...
mais voilà, lentement malgré moi mes phrases sautent les lignes, je pense en diagonale sans même n'y rien pouvoir. la nuit m'efface à coups de frottoir. mon dessin s'estompe evec des traces dans le texte..
je suppose que le temps m'a poussée par derrière sur le tapis roulant de hier