poematique expiraTOIre
parfaite mise en formes des silences. chaque boîte est bien formatée, pour sûr! ils ont la portée des cordes vocales. je sais aussi parfois me taire.
mais la nature c'est quand même de bouger un peu les lèvres à chaque fois que le coeur fait un saut, non? oui ...
alors ce murmure qui ne veut rien dire, comme un soupir qui aurait des contours.
ce lui, ce que vous vous dites partout, à vos zincs, à vos comptoirs des bons amis, ce que vous étalez sur le pain du dîner de couple, ce que vous déroulez au fil de la promenade, lui, je le formule dans le bleu de ma toile.
je le balade dans mes corridors, dans mes déambulatoires. je lui propose mes effets de rhétorique, mes arguments contradictoires. je lui oppose mes poussées en contre ut vacillantes. je cherche à l'éliminer, comme vous dans vos discussions.
mais ici quand je dis quelque chose, rien ne se dissout jamais mais au contraire enfle et décuple la force des inquiétudes.
privilège, diront certains et moi avec. (ironie) le silence conforte grassement le peu qui vient à la bouche.
mais je voudrais tant tout dissoudre.