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poematique expiraTOIre

pour me rappeler

oh! oui! ce fut quelqu'un pour moi. une  personne sacrée, un de ces êtres précieux infiniment pour des raisons autant inexplicables que  démontrables... le plus indicible étant bien sûr le plus important.

c'était un lien, un fil, une main,  celle que je n' avais pas dans ma proximité et ma réalité.

je me confiais,  je débrieffais, je me relevais, je me consolais, je créais aussi grâce à ses impulsions.

pataugeant dans mes jours difficiles,- puisque c'est mon lot actuel que ce passage contraint par diffèrents deuils dont je peinais -et peut-être encore- à évacuer le stress et l'angoisse-, je le retrouvais  à l'écoute et souvent je revivais grâce à quelques uns de ses mots.

j'aurais voulu moi aussi avoir quelque chose à lui apporter qui fut autre que ma peine, ma folie ordinaire. j'aurais voulu avoir parfois un meilleur rôle que celui d'être la blessure et me sentir vraiment meilleure que ça. j'aurais voulu n'avoir pas que cet apport humainement moche et douloureux à mettre dans la balance et avoir pour lui de vrais cadeaux généreux et plus amicaux aussi. il aurait fallu être une plus riche personne ou plus ...enfin meilleure tout simplement.

 

aujourd'hui, ayant manqué à l'amitié et puisque celle-ci s'achève dans l'effacement, je ne peux que lui exprimer ma gratitude,ma reconnaissance aussi pour son aide, sa patience et ses conseils. je ne l'oublie pas. jamais, bien sûr que non...

 

 

reste dans la gorge l'ami qui me brise..
de travers, dans un pesant de larmes qui ne sortiront jamais et qui font à la vie des sacs morts, pendus à ma corde. que je vais traîner longtemps sans m'y habituer. me sentir encombrée d'un mal entre les poumons et le cou, ce tas d'eaux qui sature le souffle, me fait respirer petit dans un boisseau d'aiguilles. reste dans la gorge, jabot de feux d'angines surnaturelles. je ne traîne pas que la corde mais tout le gibet.  avec ses mots, ses paroles sèches dont je ne comprends pas, ne voit pas le sens, la portée, l'état de vérité.  survenus un jour balayant tout, typhon  de mort.
le temps passe. je n'y vois toujours rien. me reste comme ça sous la langue, dans l'épais nœud de la langue,  ces racines de pharynx, le plomb de la détresse.  le pourquoi, le comment, le que s'est-il passé...
dois-je me résoudre à entrevoir loin  beaucoup plus loin que moi, saisir  que jamais il ne fut, jamais il n'a été  et que j'ai toujours eu tout faux, que j'ai tout perverti au prisme de la fraternité... . mais même ainsi, me disant m'être trompée, avoir fabulé ou tout inventé, même ainsi et peut-être tellement plus fort encore, je me sais avoir la gangrène  dans les cordes vocales.r

 

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