poematique expiraTOIre
voltige des chrysalides
le fleuve respire entre les doigts
frelon de paume
le cœur courbe à foutre le corps à genoux
-prière de mettre une ancre à ce ballon très rouge-
sous les doigts fantassins
l'abdomen enfante de la soie
les arpenteurs mètrent les vagues
un tisserand en fait sa voile
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tant de torsions pour lire tes semelles
je bascule sous les arbres pour marcher sur le ciel
dormir tête bêche avec ton nuage
ce trait de bleu qui part de ton œil et peint le sol de mes jardins d'iris
et le sang qui m'entête
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tu poses
comme un amour en cage dans un coude d'oiseau
repli de plumes
tu poses dur
souvenir en modèle
vertu de chaque geste
tu poses
comme la glaise que je serai
informe tas
tes mains m'oublient
masse sur le tour des jours
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il y a un orgue de barbarie entre tes échasses
sa ronde raye ma vue comme une jupe de fille
le métrage de deuil entre le ciel et l'eau fait une traîne parfaite sur laquelle dérapent les âmes à la glisse
me perdre est une route
me perdre la main contre le mur
qu'il y ait sur le son de la poudre et des sciures