poematique expiraTOIre
4- four -fort. café noir. empli de terre puisque tout est noir et que le reste n'est que couleur. ma peau est rose mais en effet elle a une tendance terre qui se résume à mes mains ...mes mains qui ont jeté sur l'autre les tombereaux de toutes nos pluies funéraires. je rampe bien sûr à dévorer un ciel après l'autre les glèbes humaines.
cette peur qu'ont les hommes d'affronter leur faiblesse, ce besoin sans cesse de draper la misère ou la joie dans des irréalités décapsulées, purs gaz purs éthers. on n'aime plus on ne hait plus; on transubstantationne, langages et métasta-phores devrais-je ironiser sur mon propre sort. puisque même l'ombre est encore une part de moi.
le Lot coule à ma fenêtre. je peux compter les poissons. je vais ce jour à la rencontre. je troque ma virtualité contre ma crainte de décevoir, de ne pas être ce que je laisse croire. j'y vais pourtant car ma peur ne vaudra jamais l'illusion d'être. hé oui humain, je concrétise je me matérialise. caillou ou statue qu'importe. je vais jusqu'à ce Tu que l'on me refuse pour que je reste personne toujours et à jamais.