poematique expiraTOIre
tu n'es plus normal
méduse à la chevelure d'aspirine
extradé lointain dans d'autre vague que le mien
tes yeux n'ont plus de germes pour la terre de mon âme
dilué, tout le vif étendu
comme un vin coupé jusqu'à l'eau
je n'entends pas le feulement grave de ton arbre
je ne suis pas entrée dans tes fortins
mastoïdes saillantes
tu serres la cervelle au goutte à goutte
sécheresse emboutie dans les arcades sourcilières
tout ce malheur d'ivoire jaune aux dents
certifié Novartis abolisseur de vie
dopé aux ciments frais et blancs des cachets
et qui raidissent ton squelette
métamorphose de métastases tristes
te voilà comme en dialyse continue
à remplir le puits du venin et des cadavres
aucun son aucune odeur aucun oiseau désormais dans l'armure
t'es dépiauté de toute existence parce qu'on te préfère boîte vide, carapace d'illusions à mettre à son bras,
qu'être d'infortune , un humain
je découple au burin la mort qui t'empierre
je treuille ta statue
je la monte au sommet de mes mots
je dégoupille
tombe maintenant fracasse-toi
dedans cette gangue il y a peut-être encore ton âme tribale.