poematique expiraTOIre
tu aurais aimé ma jeunesse. personne ne me disait alors ce qu'il fallait dire et personne d'écrire.pure. j'avais l'oreille collée contre mon ventre, le silence plein de confusions de langues et tout au secret. de l'ombre. je me taisais quand tu aimais déjà, j'enfermais quand tu donnais déjà et ton trou dans le monde. tu étais quand je testais ma mort par tous les bouts avec une corde autour de mon cou pour me tenir vive car depuis je suis pendue à l'existence pour ne pas rejoindre enfin cet autre errant. ainsi sont-ils souvent les poètes, je le crois, des âmes mortes suicidées dans un peu de lumière. comme des éclats de nuit dans un soleil trop fort.