poematique expiraTOIre
ayez
ayez la même peur que moi
partagez ma serrure
le plomb de ma poitrine
l'espace perdu qu'il y a dans les chambres
prenez votre pas
mesurez l'immense d'un talon à la pointe sans savoir qu'il y a une fin
la chevillère de l'oeil est cassée
choisissez votre sévice dans l'éventail des ongles
votre manière à vous de battre le combat de battre le froid le mur
apprêtez-vous à faire le juste le mal
inventez le silex des silences qu'on ajuste à la fronde des lumières
ce frottement qui fout le feu à l'air
sortez l'attirail ordinaire votre cible est ordinaire
elle n'a jamais été du jardin intérieur
soyez fort soyez sûr
votre nature en danger dans les quarantaines malades, les fosses internes, le craquement des citernes
ayez la même peur que moi
prenez la position gardez-la
soyez sur vos gardes la morsure est vénéneuse la plante est vénéneuse et le ciel aussi depuis qu'elle y
grandit
réajustez vos entours considérez vos bases
partagez ma serrure
le plomb de ma poitrine
il est passé du vent à un cheveu de l'être.