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poematique expiraTOIre

sous rochets

la table de la cuisine rend la monnaie. c'est une petite pluie de centimes qui vient de rendre gorge, porte-monnaie éventré bâillant des rouelles de laiton. ça brille, ça fait joli comme un début de fortune qui s'apprêterait à engrosser cette plate tirelire de bois. je vais couper des fentes entre les fibres du chêne, l'établi parternel transfiguré en juke box charcutier. peut-être cela chantera-t-il...? je décompte mes restes mon trésor inutile.les piècettes n'aiment que le tronc des bouseux et la paume chagrine des clodos. j'aurais dû lui vider mes poches-on ne vole pas les ailerons plombés- regret je rembobine le voyage. te voilà, yeux gris des steppes de nuages. regarde-moi et prends pitié. tu as fiché dans mon coeur une draisine de vents. et ma main pompe sans cesse l'horizon inatteignable

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