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poematique expiraTOIre

rouelles 8

 

 

froid sur nous. l'hiver semble vouloir donner la main au prochain. on ne voit qu'au travers des rideaux de pluie. un peu plus haut de neige.

il faut forcer son destin à l'espérance. la belle mesure! déséquilibre total. nos âmes noires pèsent lourd et on va avec une sensation éprouvante de carcan céleste. les prophéties se multiplient. chacun y va de la sienne et des sciences occultes. on va expliquer le phénomène et prédire la suite sous forme de camisole de force.

 

 

je songe à cette conception bouddhique du monde où le Tout prévaut sur l'individu. c'est le tout qui est, chacun n'en étant qu'une parcelle au même titre que toute autre vie. il parait que cela allège l'existence des sentiments de culpabilité par exemple. quelque chose en moi se rebiffe car il me semble que cela peut si vite devenir un grand paravent pour se voiler au monde et échapper à toute responsabilité en se dédouanant de ses actes. le passé n'existe pas, nos actions et nos actes se délitent aussitôt. ( cela me plairait de lire l'avis de I. Pariente-Butterlin sur le sujet).

 

je souffre certes. cela ne se voit pas, cela se lit. je comprends surtout que l'oeil intérieur observe  et que c'est le même qui met à jour les nuances humaines, chez le philosophe ou le romancier. je suis apte à dévoiler les facettes secrètes du bijou douloureux. le dire peut lui changer sa vraie dimension, peut lui ôter sa réelle apparence pour cause d'angle de vue macro, et peut aussi fausser complétement la manière précise dont mon doigt ou mon cou le porte quand je sors.

je ne suis pas ma douleur. je suis la porteuse de cette douleur. bien absurde qui voudrait me réduire à cet anneau. ce serait donner plus d'importance au chanvre qu'au pendu. comme il est faux de songer que Cioran EST sa noirceur. il fut l'observateur méticuleux, l'entomologiste de son absurdité désespérante. je le crois interprète du ballet douloureux, au même titre qu'un peintre travaille son thème en multiples tableaux. hors textes et sentences , l'écrivain a vécu et su rire aussi.

 

de même je parle de la chair, de l'amourbaise  comme pour en construire de nouvelles facettes et non parce que je viens de m'envoyer en l'air.

 

le seul avantage météo de ces jours: le ciel au lever du jour est bleu violacé, profond , mystique.

 

 

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T
Article très intéressant, j'ai beaucoup de choses pour un nouveau ouvert. J'ai réalisé que je voulais voyager
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T
Excellentes performances, il est un génie de la musique. Il sent la musique.
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