poematique expiraTOIre
Je ne sais pas qui il est. Il a presque 600 abonnés. C’est un chiffre ! Tout un village. D’autres en ont plus, j’imagine …Une ville entière accrochée à des mots. Chaque fois qu’il parle ou dit, chaque fois qu’il écrit, c’est une bille de mercure dans l’eau du monde et l’onde ne s’en finit plus de propager les sillons, un œil écarquillant la lumière jusqu’à ne plus transpercer le noir qu’en scintillement d’étoiles. J’ignore tout de lui, si ce n’est ce mouvement continu qu’il a de couler, goutte à goutte, régulières, dans le lin bleu de mon écran. Je fouille l’humain au radar, au sonar parfois, comme un aiguilleur devine les transits du trafic aérien sur le cadran des centres de contrôle. Parfois je lâche une torpille de reconnaissance. Rien n’y fait. Mes instruments de mesure, programmés pour d’anciennes batailles, ne font jamais mouche. Touché coulé toujours. Je ne sais même pas qui il est