poematique expiraTOIre
petit monde des éboulis d'amour
d'une nuit jusqu'à sa nuit sans passer par le jour
les arbres jettent par poignées mes yeux et leurs élytres
et je tombe si bas qu'il faut scier mes ailes
un grand garni d'oiseaux solde les mots qui passent
un chant troué des résilles du désir
quelques sursauts de fleurs avant de disparaître
et récurer l'azur d'une volée de bois mort
ma promenade ourle la solitude
un travail de dentelle pour me voiler la face
je danse sur un fil poupée piquée d'aiguilles
le grimoire du temps pour dernier balancier
offrandes de poèmes à l'autel des chutes
j'ai jeté mes piécettes dans un fleuve qui passe
l'eau n'a rien emporté
et mes cailloux de chemin n'ont fait aucun voyage