poematique expiraTOIre
ô délicieuse ombre dont je suis sortie
mue de mon corps
défaite
misérable de mes écorchures sur le sol de la mort
ma peau première
mon sac de voyage débutant
ma bogue mère
je suis ton fruit trop mûr l'amande
le craquant de ton coeur
ton intime saveur
ô délicieuse parure mon bois
mon écorce de mains jointes
et mousse femme dont j'ai sorti mes nouvelles amours
ô toi ma solitude insolvable
combien d'hommes qui n'osent mettre au monde une femme, la leur , telle qu'ils la" conçoivent" oublieux qu'ils sont qu'aucune femme ne nait de sa mère (elle n'en est qu'un des enfants) mais qu'elle sort de son désir, de sa puissance créatrice aussi symbolique cela serait-il...tant d'hommes infantilisés tant de femmes maternisées chacun réduit à sa fonction et plus personne de se rejoindre vraiment. (et l'inverse naturellement, lui largement plus admis...)