poematique expiraTOIre
je suis sombre
comme la pensée qui longe les jours interminables
sombre
comme la voûte des pas qui jette ma silhouette sur la route
son éraillé de chaque mot
cahots sur la parole je ne dis rien de droit
rien
de quel droit
je noie la douleur comme un chat dans de l'encre
et ces phalanges meurtries de me rendre à moi-même
d'instinct déteint trafic à gros traits la feuille s'étire et noircit
remplir à pleins boisseaux la nuit qui veut venir
par sacs de charbon, par cheveux, par défroques de suie
mettre en piles l'obscur et le sable
monter ainsi la disparition et son architecture