poematique expiraTOIre
la poésie, avec ses mots, comme des paillettes, des écailles
- j'aime tant l'écaille, pour son admirable reflet, sa transparence en lumières, son art de l'aviron à même la peau-
ne rapproche peut-être pas.
elle me projette sur un faisceau bien loin et puis coupe le contact.
constat régulier auquel je ne m'habitue jamais.
on lit d'abord, on découvre, on adhère, ce sont les premières fois, et puis on se débrouille pour n'avoir plus "affaire". on se désengage.
je cumule les coupures de courant pour raison d'écriture.
échecs relationnels, voire mieux refoulées relationnelles.
l'écriture produit un effet alterofuge. je suis tranquille, personne ne viendra. j'ai la distante automatique, la crécelle lépreuse efficace.
parfois je me dis,- mais c'est pour m'aider à le vivre-, qu'ils sont dans une sorte d'envie méprisante... ridicule! je sais mais je m'accroche à ce que je peux aussi.
je suis une pouet-pouet...
j'apprivoise le dénoué de ma vie en ingérant chaque jour à la petite cuillère l'arsenic immunisateur. ai-je le choix? je descends les marches passionnelles, émotionnelles, m'adapte par paliers successifs (merci l'archéologue! au fait pour l'encouragement à l'ivresse de la solitude...)
ne pas attendre non plus de lumières de peintres ou jongleurs de mots, -leurs façons sont en fait bien plus douloureuses à avaler c'est sûr -
parfois, fraternités d'apparence et indifférences établies, j'en connais. enjeux humains.
m'accroche alors à quelques phrases posées comme des passerelles entre des nuages, quelques échos, mieux quelques textes que je lis. écrits par des gens comme moi, errants dans la solitude