poematique expiraTOIre
il n'y a jamais d'autre trou que l'éphémère. un doigt dedans et l'eau tout autour. écrire cultive juste les orées, jardinage à l'alène du moment faste où tout est ouvert et quasiment déjà fermé. on a le sentiment de faire des ourlets sur un coeur d'araignée. je suis une manuelle du trou, une petite main du trou, avec cette histoire de couture invisible qui broderait des sphincters à l'immensité d'un océan. le risible c'est peut-être de croire à la béance, comme si enfiler un thermomètre dans le cul du néant allait tout d'un coup lui faire de la température. je vis entre zéro et zéro pointé, cela fait déjà une bille de mercure glissant dans les interstices.