poematique expiraTOIre
on se couche
les mines éparses à ciel ouvert
strates de plume et strates de carbone
ça fait un mille feuilles de rêves pour ne dire qu'un caillou
une gemme indécente qui tomberait de la lune
on se couche
mains gantées faut beaucoup de velours pour oser s'en aller
comme ça presque nus
dans les plis d'un autre
s'en faire juqu'à sa mort
s'en remettre en corps
on se couche
souffles coupés d'une débattue d'hiver
émiettés sabliers
bouche à bouche
dans la bouche d'un autre
et ses salives douces
se soigner et guérir
de sa perte à venir