poematique expiraTOIre
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l'usure, cordes froides. mes élans ont des doigts gelés. ligatures vocales autour de la barrière. à quoi bon tenter quelque chose, le disque saute toujours au même endroit de contre-ut et la cantatrice explose à répétitions. je devrais pousser le bras d'une chiquenaude. allez! saute- moi ta dizaine de notes, hop là hors du sillon. y aller d'un coup de socque dans les guitares, qu'elle se cabre et nous finisse son grand air, l'opulente, la pasionaria des solos de balcons. avec sa tresse longue et ses échelles amoureuses. qu'est-ce qu'elle attend à s'essouffler comme ça, le vibrato de poitrine si intense qu'on peut craindre une éclatée de colombes lui perforant le corsage.
poussez-moi le levier, flanquez-moi des éléctro-chocs, activez donc la machine à baffes. quelque chose quoi, que j'en finisse. je suis la cantatrice de guimauve bloquée dans les cintres de l'Opera mundi, une grolle de pure fiction