poematique expiraTOIre
bise noire, celle qui passe derrière la maison, qui enfle le portail et donne à mes arbres de construire des églises. elle est dans ma chemise, une rame de souffles bruts, tramant son guet-apens. gonfle poisse, du flan des vannes à flop de peau. j'ai le frisson, j'ai le Migoo de midi. je m'enfuis serrée dans la petite laine, terre à terre. coller de près à l'ordinaire, demeurer à la ligne texto sensu et ne pas relever les yeux. parfois c'est à même le sol qu'on trouve son salut. je vérifie ainsi mes histoires sur les cartouches du jardin potager. j'y vois des cadrans, des toupies et ces monticules frisés revenus du ventre de la terre.. j'essaie d'y inscrire ma place. entrer dans la glèbe ..n'est-ce pas le happy end du scénario je prends le croc, à longues manches. je m'éparpille, les bras ouverts. mon voisin me prendra pour une montgolfière je ne suis sans doute pas la première, en étamine percée qui songe faire une bise au ciel ,