poematique expiraTOIre
Parfois la poésie n’est qu’une bibliothèque de couleurs, comme le ciel se remplit d’assourdissantes meutes. Derrière le bleu. Sans image, l’orage.
La tête est obscurcie
Le cœur en arrêt
Je sens qu’il faudrait franchir une douane
Noire bien sûr
Qu’il y a des leviers pour faire catapulte, la machinerie industrieuse des arcs-en ciel pour passer le cap des écluses
J’essaie la peau d’un autre, une pelisse qui m’irait. Je hume sa cendre, la trogne ou Shalimar, le goût de ma langue dans ses joues. J’investis, je m’entends dire avec des inflexions neuves ce quelque chose de lui que mon souffle n’aurait jamais su respirer.
Sa parole rentre dans mes poumons, soulève ma poitrine, circule. J’ai chaud froid et chair agacée, contaminée par ce carburant d’une facture inédite. Je deviens cet invisible, celui du rayon poésie des rats de la lumière. Et je me crée.