poematique expiraTOIre
image JLMI
les tiroirs de la mémoire ont l'air de coller à la transparence
intense masturbation de caillou
les pierres éjaculent des messes noires
charbon juteux sous l'âtre
feu paradoxal
je gèle lentement de tisonner des religions de cendre.
il fait un froid d'épines
(sur) la route ouverte à chaque tombe de nuit.
je ne bague aucune rivière dans le goulet de mes doigts,
pareil des agitations de sentiments.
je prie comme on achète des ronds dans l'eau pour pêcher à la ligne
j'écris comme on roupille on rumeur on panique.
ne suis-je pas la seule lumière qui fraye avec le mystère ?
l' étendard nu pour les jeux de barricades ?
la vie a des airs de chat mal poilu
(de) mouche faite des brins ficelés de mon dernier rêve
(où) la douleur n'est même pas une couleur,
c'est un fil à un ballon captif.
je suis la mauvaise conscience du réverbère
une épingle dans le cortex du ciel.
mon corps garde en lui un éternel même esprit.
élastique mon petit pouls saute
oscillant sur des larsens et des décibels aveugles
essaimant le bal et mes désordres de naufrage.
une rame après l'autre à la pioche de l'eau
je me crois apte à hisser le soleil.
je m'approprie l'irrespirable.
et non, bien sûr. je ne peux pas. je reviens,
laisser venir le monstre avec des poils de songe
puis dégainer le fusil.
le mur fait des élongations de corridors.
(ma) porte essaie de retenir la mer
le sable sous la porte est un sacre de dunes, une gencive d'orages
(il me faut) espérer une équinoxe affranchie où le soleil vaudrait son pesant de lune.