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poematique expiraTOIre

sculpt'

sculptaj3B

 

sculpture poétique et image  de JLMI à partir de textes de ce blog 

 

les cut up de jlmi sont à découvrir sur  le site  http://jlmi22.hautetfort.com/

 

 

 

 

j'ai mis mon chignon japonais

je suppose que le temps m'a poussée par derrière
sur le tapis roulant de hier.
étendue, j'attends la carriole du sommeil.
je décante le divin
en l'assommant de ma voix monocorde.
Parfois ! parfois ! parfois !
je n'ai rien d'autre à lui dire
mais   tout là dedans.
cela donne du prix à ces courts et creux dialogues
qui se jettent dans l'abîme
un paquet blues, et la transe artificielle
qui perfore et vaccine  le mal de vivre.

sur la table un dahlia
en collerette de feuilles mortes me fait la cour,
c'est fou comme une simple fleur
peut
vous casser
les théorèmes
et vous renvoyer tout de go sur le banc du poème

j'approche la prière des fleurs,
cet incroyable oratorio de silences.
les nonnes en jupes d'arc-en ciel, elles, balbutient,
la tête inexpugnable,
insoluble  aveu à la beauté du monde
suspendu  entre le ciel et l'eau
dans lequel se paument des mouches ou des poussières.
je verse j'arrose la pousse au cœur des murs.
mon ventre enfante le Temps et son sexe d’écume.

je n'ai rien d'autre pour y suspendre mon ailleurs.

maintenant pour être bien,
faut que je maintienne ma propre indifférence,

j'ai le temps.

je m'allonge dans le sas de l'attente,
il y a de la déchirure et des craquements
à se délier.
suivre une trace à la paume,
le cheveu noir d’un ange échevelé.
Attendre.
les flots emportent ma pensée,
ici encore et déjà ailleurs,
les deux à la fois.
l'ubiquité exemplaire
pour ne perdre aucune substance imaginaire.

pas d'endormissement

sans cesse jetée du train
(je n’ai) pour voyage que l'arpentage des bannissements.
(il) m'a paru une cécité partielle,
l'incontinence du rêve.
des réveils à tous les postes du songe
et les mains engourdies,
j'ai la chair des fougères,
les vertèbres de bois dur.
je chasse j'aboie je brame je meurs
et je renais, sans fin.

il faut macérer longuement pour en arriver à de l'encre
(ou) à la cuite désespérée des couleurs.
mais qu'à cela ne tienne, on s'en remet au temps,
aux saisons,
au variable des  sueurs.
et le chant remonte
comme un don d’indécence.

j'étouffe dans les fumées au carbone de fleurs.

ce ne sont pas quelques corneilles noyées dans la sépia
qui changeront le cours des choses.

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