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poematique expiraTOIre

rouelles 5

passe-lacets.  mélange de fibres, les langues dans ma langue. surpiqûres de salives. ne pas y comprendre force la voix de l'imaginaire. permission d'inventer et refaire ainsi à ma bouche l'univers qui suppure douloureux en moi

 

déployer un leporello d'images pour la promotion de mon île. touristes en peau d'oiseaux, cormorans charognards ou pélicans

 

parfois je crois qu'il prie, parfois je crois qu'il baise. je traduis avec mes mortaises de tripes, mes ténons de chevelure, menuiseries de circonstances.

 

 bâti de l'épouvantail de l'amour. pas dupée, gonfle en bottes des fétus de l'homme, poitrail ,cuisses, tête. je l'accommode à l'espoir que je me fais, visage chimère et bras ouverts. il tiendrait debout devant moi le jardin des horizons. je ne serai pas mangée avant de grandir.

 

je traverse ton pays. tu l'ignores. tu ne devines aucun pillage, ni le bagage d'amour que je remplis avant mes douanes sombres. 

 

je reconnais à ma peau, celle qui est dedans, ces fruits de pressoir, ces coulures chaudes qu'elle suinte à me faire peur, oppressions de poitrine, le tambour du poème.

 

le plus étrange paradoxe du poète c'est peut-être qu'il ne pourra aimer que l'être qui le saura sans recours de parole.  jusqu'à ce jour, le silence est assourdissant de peurs et de leçons inhumaines. mais j'entends un pas...

 

reçois l'instant précaire de l'oiseau, je n'ai que cela à offrir.

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