poematique expiraTOIre
Quand m’autoriseras-tu, me libéreras-tu des laisses ordinaires et quand feras-tu usage de tes cisailles. Le filin met nos sexes au garrot, à bleuir bien au-delà du ciel. Stases d’eau et de paroles. On va devoir m’amputer de l’amour, coupe claire parmi toutes ces essences. La mienne valait pourtant son lot de parfums et de santal. Quand m’autoriseras-tu, émancipée de ce qu’il faut ou non dire, de ce qu’il faut ou non penser, pour en finir avec la facture d’exister. Quand vais-je m’alléger un peu, grandir, devenir ? J’ai recopié cent fois les lignes aériennes, les je ne dois pas voler, ma main prise à ton collet. J’ai mis porté taillé la cagoule, la nuit a bien deux trous, ton poème et le mien. Je veux bien compter jusqu’à dix mais pas plus, ce jeu n’est plus du jeu. Je rase les murs, comme un vieux sauvage dans ta ménagerie, crevant d’une chambre pour unique univers