poematique expiraTOIre
j'aimerais n'avoir besoin d'aucun mot, comme un homme crée l'univers avec un peu de terre ou de l'eau. j'aimerais tant m'asseoir devant un mur et y ouvrir des fenêtres, d'un doigt plongé dans les lumières., passer de l'autre côté du monde en traversant le verre, émonder la nuit sur des chairs d'amande. mais non, j'écris et je n'ai pas les outils qui perforent qui incisent de nouvelles perspectives.
pour faire des fenêtres je monte le mur. brique à brique, je travaille l'autour, un mot après l'autre, je cimente la non ouverture. je pose le chambranle, bref j'écris.