poematique expiraTOIre
Suis triste. Parce que j’écris. Parce que je n’écris pas. De l’espèce du malaise inclus.
Impression de ne pas percer le mur- impossibilité d’établir le contact avec l’autre.
Le silence qui est pesant, arme sadique.
Incapacité d’entrer en lien ici non plus où les gens fuient comme devant un mal de peste.
Avoir toujours une soif pour une boisson qui n’existe pas
Sensation d’être dans le parallèle, l’ornière contiguë, qui ne croise rien ni personne
Colère en moi de n’arriver nulle part
Me sentir idiote
Différente asociale, terriblement frustrée
Me sentir parfois plus chanceuse
Confusion à tous les niveaux de la vie. Le vrai, le faux ?
Me sentir comme l’immense territoire de pommiers dont seuls les arbres périphériques seront butinés et tout le centre jamais visité d’aucune abeille. ( cf. le livre des brèves amours éternelles/ Makine)
Ecœurement venant du ventre, du plexus du poignet de la tête. Même dans ces minimums requis qui ont permis l’éclosion de trois ou quatre poèmes, ne pas pouvoir - pouvoir vraiment- la joie et m’inquiéter du sens.
Ruades, quand même. Ne pas admettre. Ne pas accepter. Ne pas ployer. Ce serait me vomir moi-même.
Voir que le temps désormais s’allonge pour l’ennui qui s’annonce, le très long ennui. Demain demain demain…