chambre noire, sombre choix des heures. le peuplier arrose de l'ombre partout. comme une douche d'argent et de vent.
je me tiens à l'intérieur, derrière la cascade. grotte secrète comme au cinoche
j'écoute. le jazz et les mômes s'entrelacent, curieux mélange curieux tempo.
et puis le grésillement de la lampe du bureau, une vibration continue de lumière pour allumer les nerfs.
les notes s'étalent, les papiers, les restes, les dépôts minuscules... le bordel du quotidien.
et je me surprends à arpenter ma niche dans les territoires infinis.
sur quelle table et dans quelle autre vie, suis-je moi aussi un grain perdu et dans la cathédrale de quel dieu géant?