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poematique expiraTOIre

la mordache 10

lourde. ça y est le poids de la lumière. son acier qui décharne la nuit.  me redresser. offrir ma verticale au métronome. attendre le clic du départ.  m'attendre qui sait...

un balancier régulier. un tempo sans secousses. prendre le temps par derrière. faire comme si,  faire profil bas...arranger soudoyer..pas encore, pas tout de suite..

ça y est  le trot d'essai, le dégourdissement  est passé. on attend ta course on a joué le ticket gagnant, tu vas foncer  oui ou non? tu vas accélérer, tu le dépasses ce gros c..? tu la prends cette place, vite fait? tu dégages?! tu te barres ou quoi? non mais...! 

ça y est la cage est comble le souffle coincé entre des dizaines d'autres, sardines graisseuses. on se cramponne à la rage, à la colère. personne ne se lave donc jamais dans ces ascenseurs?  on se bourre le nez de la gueule des autres. on les sent qui vous fricotent qui graillent dans vos poils vous hérissent le coeur  d'une nausée à l'autre.

ça y est  attendre patience. la file l'encolonnée le glauque en queue de poisson . la caisse au bout avec son tiroir qui vous avale les codes barres et votre dernier sourire.  on se bouscule on presse.il y a toujours des gniards qui couinent des mères outrepassées outragées, des vieux qui recomptent , des jeunes qui mâchent mâchent l'humanité ruminante..

et puis ça y est sortir. revenir revenir   lourde lourde épuisée . horizontale. ployée . la révérence au commerce faite langue pendue.

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