poematique expiraTOIre
au hasard de tes mots, j'essaie de rester femme.tu fais bien ton travail qui est de m'engendrer et de rendre féconde ma parole et ma vie. j'ai toujours su que j'allais grandir si tu me prononçais. maintenant je suis vaste je suis ramée je suis couverte de tes oiseaux. tu ne rechignes pas à ta tâche. tu y mets tout ton effort, ton rire et cet énorme trou de désespérance car tu crains pour ta vie comme tu m'envoies au ciel. c'est un beau travail que d'être un homme, n'est ce pas le même mot pour dire laboureur- je ne crois pas aux étrangetés de la langue. c'est que c'est vrai depuis tous les mythes du temps. c'est comme ça que je pousse, que la vie est, tes mots dans mon sexe et ton sexe dans ma bouche
parce dire l'amour c'est le faire parce que le faire c'est poème