poematique expiraTOIre
un chenal de vent vient d'être percé dans l'entre-deux de cette heure. une faille agitée, le couloir des caresses. fraîcheur de l'invisible ramenant une belle marée de frissons. filet plein.
j'ouvre les bras, j'enfile l'extrême velouté du ciel comme une peau en organdi. j'écarquille les pores jusqu'au tamis essentiel. être traversée à tous les noeuds, par la trame venteuse.
puis attendre ainsi suspendue à ce souffle, que le jour passe.