poematique expiraTOIre
je respire l'air dressé
les arbres dressés
la terre décalottée d'un désir à l'épreuve du beau temps
foutue saison
où les tas morts sont parcourus de souvenirs de sève
on voit la verroterie essentielle prendre l'ascenseur
projectiles à tous les étages
il neige
vous n'avez rien vu
trop occupé à des ciments obscurs
pourtant je vous aime, dit-il
dénué
entre les jeux de couteaux incertains
cela me coupe le souffle
au ventre
à chaque lancer de lames
la mélancolie tourne comme un glaçon
dans un apéro de foutre
l'énorme boucan agglutiné