poematique expiraTOIre
vous aimiez mes flagellations mauves
vous en saviez le fragile crépuscule et l'aurore veinée
cette surprise journalière de respirer au cordeau suspendu
vous saviez alors qui j'étais
entre poème et survivant
avec ce mal bien installé dans lequel je logeais
vous aimiez mes plantations d'épis
mes cornes et le sabot à couteaux qui volaient dans ma plume
vous aimiez que je n'aie pas de raison et que je vous l'écrive
vous aimiez revenir de la nuit pour enjamber la mienne
maintenant je suis pareille mais l'aune a changé
mes mesures de folies ne sèment plus
et voilà des ergots et voilà de l'oubli.